Parlons peu, parlons de… capitaliser sur ses forces 

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Bonjour Clémentine, peux-tu te présenter ?

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Bonjour Maud ! Je suis une jeune femme de 23 ans, coach business et réseaux sociaux à mon compte. J’accompagne des prestataires de services, principalement des femmes et notamment des assistantes administratives à leur compte. Mon objectif est d’aider mes clients à vivre de leur activité en générant des rendez-vous, pour tout simplement avoir assez de clientèle et pérenniser leur business. 

Mon métier me passionne, la partie pédagogique y est hyper importante. Je ne peux pas toujours faire les mêmes coachings, je dois constamment évoluer. Je me forme donc continuellement pour parfaire mon expertise 💪

Comment as tu réalisé que tes compétences avaient de la valeur et pouvaient être vendues ? 🧐

J’ai pris conscience de la valeur des compétences grâce à mon expérience en agence de communication, en découvrant qu’on vendait directement des compétences aux clients mais aussi grâce à mes amis entrepreneurs, par leur capacité à créer de la valeur. 

À partir de ce moment-là, j’ai commencé à réaliser que j’avais des compétences. J’avais à l’époque déjà un blog, mon site CV et j’avais mis en place une stratégie de communication sur les réseaux sociaux pour me démarquer.  Je prenais peu à peu conscience que je pouvais vendre mes compétences en community management. 

Ni une, ni deux, je me suis lancée, j’ai annoncé que je vendais mes services  et j’ai trouvé mes premiers clients. Ça me faisait peut-être 500€ par mois en plus de mon salaire d’alternance, c’était le feu 🚀

En découvrant que mes compétences se vendaient, j’ai fait plus que me créer un complément de revenu. J’ai découvert l’épanouissement professionnel et j’ai acquis de nouvelles compétences. 

Prendre conscience de la valeur de ses compétences et désormais quelque chose que je transmets. J’accompagne d’ailleurs une étudiante sur le sujet ! Grâce à son statut de freelance à côté de ses études, elle a désormais de très bons revenus. Elle fait ce qu’elle aime et cela lui a permis de ne pas avoir à choisir un Job étudiant qui ne lui aurait pas convenu.

Le collectif joue-t-il un rôle dans ton parcours ? 🤝

Oui, en effet, je me suis rendu compte de la force du collectif, à l’occasion de nouvelles rencontres, pendant mon master. Pendant cette année-là, notre objectif était de nous spécialiser et de ne pas être des couteaux suisses. Très vite, des profils avec plein d’expertises différentes se sont dessinés. Nous nous sommes donc entraidés que ce soit sur les projets de l’école mais aussi sur les projets personnels. 

Corina Cuiban et Clémentine Hédont

Cela m’a énormément nourri. J’ai découvert que nous n’étions pas des surhommes et que nous ne pouvions pas tout maîtriser seul. 

Ça a pris tout son sens, lorsque je me suis lancée à 100% à mon compte. À partir de ce moment-là, j’ai décidé de me concentrer sur mes points forts. Dans mon métier, j’accompagne beaucoup d’entrepreneurs et je me suis rendu compte de toute l’expérience et des compétences qu’ils avaient, notamment sur la partie administrative et juridique. C’étaient mes points faibles. J’ai donc décidé de m’entourer et j’ai commencé par déléguer cette partie dès le lancement de mon entreprise.

Qu’est ce que tu penses de la fâcheuse tendance que l’on a de se comparer toujours aux autres ? 🤔

La question de la comparaison aux autres, rejoint totalement la notion de “la force du collectif que j’expliquais. Se comparer aux autres, fait souvent partie de notre éducation. 

Lorsque j’étais au lycée on nous disait “il faut que vous ayez un minimum de niveau dans toutes les matières”. Dans mon cas, je galérais vachement dans les matières scientifiques et du coup je ramais, je ramais, je ramais. 

Aujourd’hui, je me rends compte que ce n’est pas grave ! Je ne pouvais pas être bonne de partout car au final, être bon partout c’est un peu être moyen partout ?

Malheureusement, ça ne fait pas partie de la pédagogie. C’est d’ailleurs, sûrement pour ça que les gens vont avoir naturellement tendance à se comparer alors qu’il n’y a pas lieu. À nouveau, je pense qu’il faut se concentrer sur nos points forts et savoir collaborer. 

Beaucoup de gens et notamment des étudiants, sont à la recherche d’un métier passion, qu’en penses-tu ? 👩 🚀

C’est évident de ne pas savoir ce que l’on veut faire si on n’a pas pu l’expérimenter. 

Selon moi, on a pas à trouver tout de suite une vocation. C’est normal de se sentir perdu, de ne pas savoir quel métier faire lorsque l’on a seulement vu ce à quoi cela ressemble dans les livres. C’est évident de ne pas savoir ce que l’on veut faire si on n’a pas pu l’expérimenter. 

Le meilleur moyen, pour sortir de cette impasse, c’est de trouver des idées, des pistes en allant explorer des métiers, à travers des stages, un job étudiant, ou même simplement en allant échanger avec des personnes qui font ce métier au quotidien. 

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De mon côté, toutes les semaines sur linkedin j’ai des étudiants qui viennent me poser des questions, c’est une super démarche de leur part ! Je pense qu’il faut vraiment aller au bout de sa curiosité et ne pas se mettre la pression pour trouver une vocation. Oui, on a le droit de changer de métier tous les deux ans, si on en a envie.

Que dirais-tu à quelqu’un qui aimerait changer de métier ? 🫣

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Que c’est l’évolution ! On apprend de nouvelles choses au fur et à mesure de notre carrière et cela impacte notre vision. C’est évident que l’on va changer d’avis tout au long de notre vie, l’inverse serait bizarre 🙂 

Je pense que les gens n’osent pas forcément le changement, parfois par principe de cohérence ou encore à cause de l’influence de la société et de leur entourage. 

Pourtant si chaque jour, on se dit que ce métier on ne l’aime pas. C’est bien trop triste.

C’est facile à dire mais je pense qu’il faut avoir le courage d’assumer la responsabilité de sa liberté.

Dans ce cas, je recommande 3 choses :  

  1. S’interroger : Est-ce que je me vois pendant des années, exercer un métier qui ne me correspond pas, avec lequel je ne suis pas aligné.e ? Est-ce que je fais le choix de faire ce que l’on m’impose de faire ?
  2. Interroger des personnes inspirantes : Vous n’avez rien à perdre. Il n’y a pas à avoir peur, si on n’ose pas, on aura dans tous les cas forcément aucun résultat. Alors fonçons ! Si on envoie un message au dirigeant d’un groupe, au pire il ne nous répond pas mais au mieux il nous répond et nous donne une clé, qui va nous aider à avancer. 
  3. Commencer un projet en parallèle de ses études ou de son travail : C’est une belle alternative, si on ne se sent pas de tout quitter d’un coup. Car oui, on voit ça à la télé mais dans les faits, c’est quand même bien plus compliqué de changer de vie. 

 

Penses-tu que c’est important d’avoir un parcours de formation et des expériences professionnelles cohérentes pour trouver du travail ? 

Pas du tout et j’ose espérer qu’il y a des entreprises qui sont assez ouvertes pour accepter des profils ayant eu des changements de parcours. 

Je ne pense pas que des expériences différentes peuvent empêcher le changement. Je suis coach formatrice et j’accompagne beaucoup de personnes en reconversion professionnelle et nous avons vraiment tous les profils. Je suis peut-être trop optimiste mais les choses me semblent réalisables, c’est bien trop dommage de se forcer à rester dans une case, si ce n’est pas ce que l’on veut. 

Les premiers pas dans le monde professionnel sont faits pour découvrir et nous laissent le temps de naturellement sentir ce qui nous correspond ou ce qui ne nous correspond pas. Il faut profiter de ses expériences pour tester et voir un maximum de choses ! La encore le principe de cohérence, ne s’applique pas pour moi, il n’est pas représentatif de nos capacités.

Crois-tu en l’égalité des chances ?  

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De mon point de vue, cela n’existe pas. J’ai même du mal à admettre que certains puissent y croire. 

Si on naît dans une famille qui a des moyens, que l’on est bien entouré, bien éduqué et bien on a de grandes chances de réussir parce que tous les facteurs s’alignent. Attention, je ne dis pas que pour autant cela va être facile.

En tout cas, les chances de réussite sont plus fortes en comparaison à une personne qui naît avec bien moins de privilèges. 

J’ai par exemple parlé avec un homme, assistant à son compte, il m’expliquait qu’il s’était formé à l’administratif parce que ses parents ne parlaient pas la langue. Il se devait de prendre les choses en main lui-même. À mon sens, cette personne a dû vraiment se donner les moyens. Je ne crois pas à l’égalité des chances, parce que nous ne partons pas tous avec le même degré de difficulté pour atteindre cette réussite.

En revanche, je suis optimiste, je pense que c’est possible de réussir mais que cela va demander beaucoup plus d’efforts. 

Un grand merci Clémentine pour ton partage et tes précieux conseils ! 

À très vite ! 

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